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L'Amérique entre tensions et intégration 

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MEDIATEGIA

               HISTOIRE                                                                                                     
LA COMPOSITION - un exemple corrigé

Sujet

Les Etats-Unis : De l'hyperpuissance 

au monde multipolaire (depuis 1991)

Proposition pour le développement

 

Les illusions des années 1990 

-          La fin de l’histoire ? (Fukuyama). Victoire définitive du libéralisme et du modèle démocratique (pourtant la répression de Tien An Men montre déjà le contraire).

-          Un nouvel ordre mondial : Intervention en Irak en 1991 à la tête d’une très large coalition pour la défense du petit état koweitien envahi par les trouiopes de Saddam Hussein (guerre du Golfe parfois qualifiée de seconde guerre du Golfe en référence au long conflit irano-irakien).

o   Mais pas de démocratie au Koweït ni de règlement accélaré de la question  palestinienne

o   Une propagande sur tous les supports (Infos : avec la naissance de CNN, Films, etc …)

o   D’autres intérêts (hydrocarbures) font douter de l’honnêteté de l’intervention, et  l'Occident laisse Saddam massacrer les Chiites et les Kurdes.

-          Accords d’Oslo en 1993 : On pense en terminer rapidement avec le conflit Israëlo-palestinien.

-          Accords de Dayton en 1995 : Fin de la guerre de Yougoslavie. L’Europe, impuissante à régler le conflit sur son propre sol, laisse la main aux Etats-Unis désormais seuls « gendarmes du monde » mais Washington prend soin de ménager les susceptibilités de Paris (Jacques Chirac, très proche de Bill Clinton). La croissance économique des Etats-Unis, ralentie sous Bush (ce qui lui coûte très probablement sa réelection) devient extraordinaire sous le mandat de Clinton ; cette prospérité insolente renforce le leadership du pays, (22 millions d'emploi créé, déploiement mondial du réseau internet et des autoroutes de l'information). L'Amérique est à la manoeuvre lors de la création de l'OMC et propose l'instauration d'une ZLEA à partir de 1998 ; elle intervient en Amérique centrale (Haïti) et en Afrique (Somalie) tout en réduisant fortement ses dépenses militaires .

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Le 11 Septembre 2001 : La rupture et la doctrine Bush

-          Un attentat spectaculaire marquant l'agressivité d'une idéologie : L’islamisme radical incarné par Ben Laden et le groupe terroriste Al Qaïda. C'est le second attentat contre le WTC, déjà frappé en 1993, motivé par le désir d'expulser les Etats-Unis du territoire de l'Arabie Saoudite.

-          La désignation de nouveaux ennemis :  « l’axe du mal » : La Corée du Nord, L’Afghanistan, l’Iran, et l’Irak sont visés par Georges Walker Bush. Ces pays sont pourtant très différents, mais leur existence commande une mobilisation (voire un réarmement moral ) et provoque un réflexe nationaliste (vote du patriot act). Les néoconservateurs veulent saisir l'occasion de "remodeler le Moyen-Orient" (et sans doute de sécuriser l'approvisionnement en pétrole du pays). 

-       La guerre « classique » se montre inadaptée face à un groupe terroriste éclaté fait de cellules indépendantes ; l'invasion de lAfghanistan en 2001 pour éliminer le régime des talibans, allié à Al Qaida débouche sur une situation politique confuse ;  la guerre d'Irak ou troisième guerre du golfe  est une "guerre préventive" mais elle demeure la seule  intervention - peu conluante - de ce type ! Décidée par Bush et lancée en 2003 - malgré le scepticisme de la communauté internationale  - l'offensive a pu détruire le régime de Saddam Hussein ( au nom des prétendues armes de destruction massive qu'il était censé détenir) mais elle n'a pas réglé pas la question du terrorisme islamique (dans lequel l'Irak n'était pas impliqué, contrairement à ce qu'une part de l'opinion publique états-unienne a pu croire). Bien au contraire, le pays, en proie à la guerre civile, est devenu un foyer du "Djihadisme" contemporain.

-          Un unilatéralisme contre-productif : Les Etats-Unis de "W Bush"  (pour lequel "le niveau de vie des Américains n'est pas négociable") s'isolent en rejetant tous les traités mondiaux (contre les mines anti-personnelles, la convention des droits de l’enfant, le protocole de Kyoto, l’interdiction des essais nucléaires, la cour pénale internationale…). L’antiaméricanisme se répand alors dans le monde (fondation de l'ALBA en 2004, usage péjoratif du terme "d'hyperpuissance", notamment dans la bouche du Français Hubert Védrines... et  French Bashing pratiqué en retour par les médias états-uniens, ulcérés par l'opposition de Jacques Chirac à la guerre en Irak.

La crise économique et l'émergence de puissances acendantes rebat les cartes

-          2007-2008 : Les Etats-Unis paraissent soudain fragiles après la crise des "subprimes" (crise financière débouchant sur une crise immobilière - donc économique - puis sociale : hausse du chômage, pauvreté, et diffusion internationale fragilisant le réseau des banques). 

-          Le Dollar reste la première monnaie de réserve mais il est concurrencé (par l’Euro notamment) et surrévalué par rapport au Yuan chinois.

-          La Chine se montre un concurrent menaçant aux plans économique (compétitivité accrue) et technologique (remontée de filière) ; elle affiche des ambitions militaires nouvelles (se dotant d'un porte-avions) et renforce ses liens avec la Russie et les autres grands pays émergents. Les banquiers de Goldman Sachs prophétisent entre 2001 et 2003 l'ascension probable du BRIC (ils forgent à ce moment ce nouvel acronyme) dont ils annoncent qu'il sera aussi riche en 2040 que l'ensemble des six puissances occidentales traditionnelles réunies (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni et Italie). La perspective inquiète mais elle incite par ailleurs certains dirigeants états-uniens  à faire de l'Asie (premier partenaire commercial depuis.. 1985 !) leur priorité aux dépens de l'Europe.

-          Même l’Amérique Latine conteste ouvertement l’influence US (Brésil, Vénézuela, Pérou…) et critique les ingérences manifestes des services nord-américains (soutien au coup d'état de 2009 au Honduras, par exemple).

-       Les intellectuels nord-américains envisagent  le renoncement progressif au Hardpower et préconisent une politique d'influence inspirée par le précédent britannique (déclin industriel de l'Angleterre à l'aube du XXème Siècle compensé par le maintien d'un rayonnement culturel global et  de capacités scientifiques et intellectuelles de premier plan, incarnation d'un modèle politique libéral séduisant et alliance durable avec l'ancien empire (Commonwealth)... Cette transition vers un Softpower assumé permettrait de diminuer les charges et de partager davantage les responsabilités (gouvernance de la mondialisation) tout en restant dans la logique de coalition toujours observée par les Etats-Unis.

Obama prétend incarner une Amérique "post impériale" 

-      Premier président d'origine afro-américaine (son père est Kenyan, sa mère est d'origine irlandaise) Obama incarne un renouveau du leadership états-unien. Il entend renouer avec le multilatéralisme et encourager ses alliés à prendre leur part dans le maintien de la paix, conscient du déclin relatif de l'Amérique et sensible aux critiques de l'opinion à propos du coût humain et financier des guerres conduites par l'Administration Bush, comme à l'échec de sa croisade "pour la Démocratie" (lui même reprend le slogan plus consensuel de "défense de la Liberté").  

-      Opposé de longue date à l'intervention en Irak, il est couronné par le Prix Nobel de la Paix dès son entrée en fonction en 2009. Sa secrétaire d'état, Hilary Clinton, définit alors le smartpower comme nouvelle doctrine de l'Amérique en matière de politique étrangère. L'opinion publique internationale s'attend par conséquent à un désengagement militaire significatif...  mais la transition avec l'équipe Bush se passe en douceur et Obama maintient une partie des cadres de l'administration précédente sans rompre explicitement avec toutes les pratiques de son prédécesseur. L'annonce de la fermeture du centre de détention de combattants illégaux de Guantanamo n'a ainsi pour conséquence qu'une forte diminution du nombre des prisonniers, mais des prisons illégales plus discrètes auraient été créees ou maintenues sur le territoire de différents pays alliés. Obama retire les troupes américaines présentes en Irak en 2011, mais il est contraint d'engager de grandes opérations aériennes contre "l'état islamique au Levant et en Irak" en 2014.

-      Dans un grand discours prononcé au Caire en 2009, il avait pourtant tendu la main au monde musulman, présentant les Etats-Unis comme une terre d'Islam et critiquant les pays occidentaux légiférant contre le port du voile (donc, en l'espèce, la France). Mais il avait déclaré par ailleurs que le programme nucléaire iranien était "inacceptable" et soutenu indéfectiblement Israël, pourtant de plus en plus isolé sur le plan diplomatique du fait de sa politique de colonisation et des opérations de répression à Gaza. On reproche à son Administration d'avoir laissé les Frères Musulmans et la rue égyptienne déstabiliser le régime de Hosni Moubarak - lequel fut finalement contraint à la démission en 2011, pour expérimenter la collaboration avec un régime islamiste "modéré" (le régime des "Frères Musulmans" finalement renversé par un coup d'état militaire en 2013). La même anné, les Etats-Unis soutenaient une opération franco-britannique (pilotée dans un second temps par l'OTAN) contre le régime de Kadhafi en Libye, mais restaient ostensiblement en retrait sur le plan politique (Sarkozy et Cameron assumant la responsabilité politique de la campagne). 

-    Une opération des forces spéciales permet d'éliminer Oussama Ben Laden, abattu  au Pakistan en mai 2011. Cette mission fait aujourd'hui encore polémique, comme le recours massif aux drones tueurs à partir de 2012.

-    Tout en déclarant la charge trop lourde pour eux seuls, les Etats-Unis continuent d'être de factoseuls responsables de l'approvisionnement énergétique du monde et de la sécurité globale (surveillance des routes maritimes). Ce rôle de gendarme (dont il reste jaloux : se méfiant notamment des vélléités de la RPC de sécuriser par elle-même ses importations par une "stratégie du collier de perles") les conduit à des dépenses militaires énormes (70% du total mondial) et  les met en première ligne face aux Russes (annexion de la Crimée et soutien au séparatisme est-ukrainien de Poutine sanctionné par un embargo économique occidental en 2014) mais aussi face aux Chinois (qui entretiennent de nombreux litiges avec le Japon, le Vietnam, etc.). Les Etats-Unis se montrent relativement hésitants sur ces dossiers, au risque d'entamer leur crédibilité... il est vrai qu'ils ne peuvent compter sur l'appui de nouveaux alliés (mais seulement s'appuyer sur les forces - modestes - de leurs alliés traditionnels : la Grande-Bretagne et, surtout, la France, par ailleurs ses rivales en matière d'exportation d'armements).


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