Lycée Ravel

Préparation du devoir du 18 février 2010

A savoir 
sur le Second Empire :
Le "crime du 2 décembre"
"Ceux qui vivent l'oeil fixé sur la justice disent et continueront à dire que le crime est le crime, que le meurtre est le meurtre". écrit Victor Hugo dans  "Napoléon le Petit". Les Républicains ne pardonneront jamais au régime son pêché originel. Le 2 décembre 1851, le président de la République Louis-Napoléon Bonaparte établit sa dictature par un coup d'état qui fait quelques centaines de morts (dont ceux de la fusillade des grands boulevards à Paris) et se soldent finalement par 26 000 arrestations, 10 000 déportations en Algérie et 1 500 banissements. Parmi les bannis les plus fameux, Victor Hugo, devenu ensuite exilé volontaire car il refusa toujours de bénéficier des lois d'amnistie de l'Empire et considéra que les plébiscites davorables à Napoléon III ne le lavaient pas de ses crimes.





Napoléon gouverne seul

L'empereur est en famille sur cette photographie, avec son épouse Eugénie de Montijo. Celle-ci, très pieuse, charitable et populaire, prend de l'assurance avec la naissance de son fils en 1856. La maladie et la lassitude du souverain le conduisent d'autant plus à se laisser influencer par son épouse qu'il assez est mal entouré (par des affairistes peu scrupuleux tels que son demi frère le duc de Morny ou des exécutants qu'il n'a pas l'habitude de consulter). Persigny et Rouher sont les plus fidèles Bonapartistes.












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Illustration de Dargent pour le pamphlet de Victor Hugo "Histoire d'un crime" 



LE SECOND EMPIRE - CHRONOLOGIE

janvier 1852
Nouvelle constitution donnant au prince-Président élu pour dix ans des pouvoirs très étendus.
2 décembre 1852
Le Prince-Président Louis-Napoléon Bonaparte devient Napoléon III. Le peuple approuve par un plébéiscite  le rétablissement de l'empire.
1852-1860 : L'empire autoritaire
On parle de "monarchie césarienne" pour désigner cette dictature fondée sur la popularité du dirigeant et la consultation directe du peuple.  Ayant rétabli le suffrage universel, apparemment soucieux de progrès social, Napoléon III est responsable devant les citoyens, appelés à donner leur avis par des plébiscites. Mais le parlement est impuissant face à l'empereur, chef des armées, détenant seul l'initiative des lois et le pouvoir exécutif. Les journaux et l'enseignements sont surveillés  et l'attentat d'Orsini (1858) organisé en réalité pour attirer l'attention de Napoléon sur le sort des Italiens, sert de prétexte à la persécution des opposants. L'Eglise soutient le régime et les paysans sont satisfaits, comme les Bourgeois, car les prix augmentent, les affaires prospèrent et le gouvernement encourage les investissements. La guerre de 1854-1856 en Crimée (contre les Russes, aux côtés des britanniques) permet à Napoléon d'apparaître comme l'arbitre de l'Europe, celle de 1859 (au côté du Piémont et des patriotes italiens, contre l'Autriche) permet la réunion de la Savoie et Nice.
1860-1870 : L'empire libéral
En 1860, le traité de commerce signé avec la Grande-Bretagne et la proclamation de l'Unité Italienne mécontentent les milieux catholiques et les entrepreneurs. Napoléon change de politique scolaire en  créant notamment des lycées publics, amnistie les prisonniers politiques et fait publier les débats parlementaires...  mais des opposants  sont pour la première fois élus
(17 républicains et 15 libéraux dès 1863). Après les déconvenues de  la "politique des pourboires" sur le Rhin, l'expédition française au Mexique tourne au fiasco en 1867. Napoléon octroie alors aux députés le droit d'interpeller le gouvernement et, en 1868, accorde une plus grande liberté de parole aux journaux. Malgré le ralliement de certains d'entre eux (Emile Ollivier devient premier ministre  en décembre 1868) les Républicains demeurent très hostiles et les ouvriers, bien qu'ayant obtenu le droit de coalition. s'agitent du fait de la crise économique et des contrôles policiers qui les accablent.
A partir de 1869, Napoléon III concède le droit d'initiative et d'amendement des lois au Parlement et obtient un triomphe au plébiscite de mai 1870, par lequel les Français approuvent à une immense majorité ses réformes. L'empire paraît fonder une seconde fois mais il s'écroule brutalement le 4 septembre 1870 après la défaite militaire face à la Prusse.

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