HOMMAGE et commémoration    
                Le monument aux morts de BRISCOUS

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étude réalisée en 2005 par Perez, Mestre et Mouveroux - numérisation en 2008 par la classe de 1ère L1


En août 1914 débutait la première Guerre Mondiale, l'une des plus effroyables boucheries du XX° siècle...
Briscous a p
ayé un lourd tribut à ce conflit sanglant: 54 de ses fils y laissèrent leur vie (Au recensement de 1911, Briscous comptait 1133 habitants). Le nombre de mort de la guerre 1914-1918 représente donc 4,76% de la population totale de Briscous.
Afin de perpétuer le souvenir des soldats "morts pour la France", la municipalité décidé la construction d'un monument aux morts et ouvrit une souscription afin d'en financer la réalisation. Trois projets furent exposés dans la salle des mariages. Sur l'emplacement choisi pour son érection, s'élevait une grande croix.

"Les souscriptions recueillies jusqu'à ce jour permettant d'espérer que l'on fera un monument digne des héros disparus. Puisse le présent avis être lu par les nombreux Beskoitzars habitant de Bayonne et Biarritz qui voudront certainement eux aussi prendre part à la souscription". (Courrier de Bayonne du 27 mai 1923).
Le 3 janvier 1924, un nouvel appel est lancé aux retardataires pour qu'ils se hâtent de payer leur part. Le 26 juin, le montant de la souscription atteignait 13880 francs.

L'inauguration eut lieu le 11 novembre 1927 à l'occasion de la fête de l'Armistice. Le Conseil municipal vota un crédit de 3500 francs pour couvrir les frais de l'inauguration et du banquet offert aux anciens combattants. Le monument coûta 14 953,50 francs. La souscription ayant produit la somme de 13983 francs, le Conseil décida d'ouvrir un crédit de 979,50 francs à prélever sur les ressources ordinaires de la commune.

Après la grande guerre, donc, la France se couvrit  de Monuments aux Morts. Le 11 Novembre, jour anniversaire de la victoire, fut transformé en jour de recueillement...

Ce jour-là, les enseignants, réunissaient les enfants des écoles. Les anciens combattants, rassemblés sous le drapeau, retiraient leur béret. Des hommes et des femmes de tout âges se tenaient bien droit dans leurs habits du dimanche aux côtés de Mr le maire et de Mr le curé. 

Après chaque nom lu à haute et distincte voix, nous répondions :

"Morts pour la France".

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Tout au long de la guerre, de nombreux soldats du village obtinrent des citations et
 furent décorés pour leurs actions courageuses voire héroïques...

OSPITAL Bernadin, maison Etcheberria, mourut au Champ d'Honneur le 14 octobre 1918 moins d'un mois avant  la fin  de la guerre.
C'était le plus jeune de nos poilus, le seul de la classe 1918. Il obtient une citation à l'ordre de la brigade et la  Croix de  guerre. "Ospital Bernandin, jeune soldat plein d'entrain, s'est parfaitement conduit dans les divers  combats auxquels  il a pris part. Tombé glorieusement le 14 Octobre 1918 en se portant à l'attaque d'une position fortement organisée".

Les frères CARRICA Jean et CARRICA Pierre, maison Berfeta, moururent respectivement le 15 janvier 1915 et le 23 février 1918.

VERGEZ Martin, maison Uspurua, mourut à Verdun le 9 décembre 71916 et son frère VERGUEZ Raphael  décéda le 12  juin 1918.

EGUIAZABAL Jean, maison Ménotégia, mourut pour la France au combat devant Bagneux (Aisne) le 2  septembre 1918. Son frère EGUIAZABAL Maximin, maison Irigaraya, disparut en mer sur le "SUFFREN".

ELISSALDE Jean, ex-boulanger chez Amestoy David (maire de Briscous), obtint la Croix de guerre avec la  citation  suivante :  "est resté pendant 3 mois et 3 nuits consécutifs dans un poste de guetteur sous un violent  bombardement dans un terrain bouleversé et a rempli sa mission avec le plus absolu dévouement et le plus grand courage : grièvement blessé."

ITHURBIDE Jean, maison Eyheraldea, fut l'objet d'une citation des plus élogieuses et obtint la Croix de guerre.

BIDART Jean-Baptiste, maison Mulhoa, ayant fait campagne en Italie, se vit attribuer une décoration par sa Majesté le roi d'Italie.

MONGABOURE Pascal, maison Borde-Otsocol, fut cité à l'ordre du régiment: "Bon soldat ayant toujours eu  une belle  conduite au feu. Sur le front depuis le 11 novembre 1914, a pris part aux combats de Verdun, Craonne.  Blessé dans  l'accomplissement de son devoir".
Décoré de la médaille militaire et de la Croix de guerre avec palme, il décéda des suites de ses blessures à  l'hôpital militaire de Beauvais le 24 juin 1918. Il avait 24 ans.

SUHUBIETTE Pierre, maison Estanketa et LARRE Jean, maison Yauberria, furent promus, le premier caporal et  le deuxième sergent, à la suite d'un coup de main où ils réussirent brillamment.

LARRE Salvat, frère du précédent, maison Yauberria, tomba au champ d'Honneur en décembre 1914.

LARRE Jean, du 12ème régiment d'infanterie, maison Yauberria fut cité à l'ordre de la brigade. "Ayant été  enseveli pendant un bombardement violent, aussitôt dégagé, sans se reposer, ni se faire soigner, a mis  spontanément toute son  activité à déterrer d'autres camarades également ensevelis. Exemple de courage et  d'énergie, la présente citation  comporte l'attribution de la Croix de guerre avec étoile de bronze".

DUHALDE Salvat, mourut au champ d'Honneur en septembre 1914.

DELICETCHE Jean-Baptiste, DELICETCHE Etienne, maison Mendiburua,
MENDY Sauveur, 115ème régiment. De chasseurs alpins, maison Lorioiztegia,

MENDY Léon, 418 ème régiment d'infanterie, maison Larramendia,
obtinrent également médailles militaites et Croix de guerre.



photographie montrant Sauveur Mendy au retour de la guerre, avec ses trois soeurs

"Plus jamais ça" fut la devise des Anciens Combattants. Malheureusement, on connaît  la suite...
une plaque gravée de 7 noms vint s'ajouter 20 ans plus tard, pour commémorer le  souvenir de ceux qui moururent au cours de la Seconde Guerre Mondiale.
 A. Curutchet.

 Sur cette page /
 Extraits (que Monsieur Curutchet nous a fait parvenir) d'un  document qui pourra être consulté  dans son intégralité à la  bibliothèque. Un Grand Merci !